En bref…
Le bioclimatisme prend en compte les éléments naturels extérieurs. Autrement dit remettre du « bon sens paysan » dans la conception de nos habitations.
Confort d’hiver
Se protéger des vents froids venant du Nord l’hiver (peu de fenêtre, talus arboré, espace tampon cave ou cellier), maximiser les apports solaires en façade Sud (grandes surfaces vitrées), un bon rapport entre isolation et inertie thermique suivant les régions (matériau polyvalent, paille, terre, bois, laine de bois, fibre de bois, ouate de cellulose)
Confort d’été
Se protéger de la surchauffe solaire, arbre à feuilles caducs, brise soleil au dessus des baies Sud (entre 1m et 1,50m), pergola, volets indispensables sur les façades Ouest et Est, terrain arboré et pièce d’eau sont propices au micro-climat, les parois bardées sont intéressantes car elles sont ventilées, de même la lame d’air sous le matériau de couverture est très importante, privilégier lucarne avec volets sur les versants Sud et fenêtre de toit avec volet extérieur sur les autres versants, sur-ventiler la nuit en ouvrant les fenêtres.
Qu’est ce que l’inertie thermique et à quoi ça sert ?
L’inertie thermique est intrinsèque à chaque matériau, on parle de « capacité thermique » des matériaux, elle dépend en partie de sa densité ou masse volumique.
Plus l’inertie est élevée, plus le matériau est capable de stocker et de restituer des quantités importantes de chaleur en hiver ou de fraîcheur en été.
Par ailleurs, plus l’inertie est forte, plus le matériau mettra de temps à s’échauffer ou à se refroidir, plus elle est faible , moins il en mettra.
Autrement dit une maison confortable été comme hiver est équilibrée entre inertie (partie intérieure du mur) et isolation ( partie extérieure du mur ) :
Exemples :
- un corps d’enduit terre crue intérieur sur une botte de paille
- une isolation terre-chanvre par l’extérieur sur un mur en brique ou pierre
- des cloisons de distribution intérieur à inertie lourde comme des brique de terre crue (adobe, BTC), cloisons en torchis, terre allégée, terre-paille
Etanchéité à l’air et migration vapeur d’eau :
Tout d’abord, toute maison d’habitation neuve ayant son permis de construire déposé après le 1er janvier 2013 est soumise à la Réglementation Thermique 2012 (RT2012). Cette réglementation correspond aux exigences B.B.C. (Bâtiment Basse Consommation). La RT2012 rend obligatoire le test d’infiltrométrie de fin de chantier validant ou non l’étanchéité à l’air du bâtiment.
Il n’y a pas que les films pare et frein vapeur qui sont étanches à l’air, on peut aussi utiliser, panneau bois, bois massif, enduit terre et d’autres.
Il ne faut pas confondre étanchéité à l’air et étanchéité à la vapeur d’eau. Ce qu’on appelle une « paroi respirante » est une paroi étanche à l’air et perméable à la vapeur d’eau.
Exactement comme notre peau, lorsque nous versons de l’eau sur notre bras, l’eau ne s’infiltre pas par contre notre peau laisse passer la transpiration de l’intérieur vers l’extérieur.
Les murs de nos maisons sont notre deuxième peau, ils doivent permettre, grâce à la mise en place de matériau de plus en plus perspirant de l’intérieur vers l’extérieur, l’évacuation du surplus de vapeur d’eau produit à l’intérieur de la maison vers l’extérieur.
Pour aller plus loin lire Conception bioclimatique de Jean-Pierre Oliva et Samuel Courgey
Exemple de mur perspirant, de l’intérieur vers l’extérieur : enduit terre crue ép4cm, botte de paille ép36cm, panneau contreventant fibre de bois perméable à la vapeur d’eau type fibertech ou agepan, film pare-pluie, tasseau pour lame d’air de ventilation et bardage bois.